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Lettre à Marcella précédé de Vie de Pythagore

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Description

Porphyre (Auteur), Jean-François Pradeau (Edité et traduit par)

 

Porphyre de Tyr, philosophe né au IIIᵉ siècle de notre ère, éditeur et commentateur de Plotin, écrit la Lettre à Marcella alors qu'il quitte sa femme pour un long voyage après seulement quelques mois de vie commune. Son texte est autant une consolation qu'une suite de conseils philosophiques et moraux, destinés à tous ceux qui, comme Marcella, veulent défendre la philosophie comme source de bonheur et d'élévation. La Vie de Pythagore, une biographie qui relève de la rhétorique de l'éloge, se veut quant à elle un manuel de vie dont les leçons portent sur le rapport à la cité humaine, aux autres êtres vivants, au monde et au divin en général. Chacun à leur manière, ces deux textes dessinent un idéal de vie heureuse tel que pouvait l'entendre la philosophie néoplatonicienne. Devenir vertueux, c'est se détacher du monde et cheminer vers sa véritable demeure, l'intellect divin.

Marque éditoriale : FLAMMARION

Collection : GF, 1651

Philosophie

Texte en français traduit du grec ancien (jusqu'à 1453)

9782081478268

Note de lecture Tangente

Deux textes, qui ne nous ont pas été transmis dans leur intégralité, sont réunis ici, comme témoignage du renouveau du platonisme à l’époque de Porphyre (234‒305) ; c’est le premier qui nous intéresse (le second, la Lettre à Marcella est un texte de pure philosophie).

Environ huit siècles séparent la Vie de Pythagore de Pythagore lui-même. La richesse, au-delà de la traduction de ce petit texte de trente pages, repose sur la présentation à la fois de l’auteur (Porphyre), du contexte historique et philosophique, et aussi de l’ensemble des notes, qui compte un nombre de pages plus de deux fois supérieur. Porphyre rapporte que « de Pythagore lui-même ne reste aucun écrit ». À travers la légende contée ici, à travers les prodiges réalisés par Pythagore, doué de qualités exceptionnelles, presque surhumaines, ce qui émane ici c’est avant tout la philosophie (Pythagore aurait inventé le mot), le manuel de vie, qu’il cultive, qu’il enseigne à ses disciples, les « mathématiciens », ceux qui ont le savoir. Les femmes apparaissent en pointillés : une association de femmes se serait constituée autour de Pythagore, parmi lesquelles Théano. Quant aux nombres, ils auraient servi à transmettre par le discours les principes premiers difficiles à concevoir, comme les lettres sont des caractères qui servent à représenter les éléments véritables (les sons).

Nous l’attendons, mais « notre » théorème, dit « de Pythagore », est à peine mentionné, quand il lui arriva de sacrifier un bœuf (en pâte, car il respectait absolument les animaux), « lorsqu’il eut découvert que le carré de l’hypoténuse du triangle rectangle était égal à la somme des carrés de ses côtés ».

La lecture, un peu érudite, ne s’adresse pas à un grand public mais apporte une foule de connaissances sur tout le mystère pythagoricien.