Présentation de l'éditeur
Et si la splendeur des mathématiques nous était soudain révélée ? Dans ce fascinant ouvrage, Edward Frenkel se propose de nous faire partager sa passion pour cette discipline en explorant tous ses secrets. Chercheur génial et iconoclaste, il parvient à nous faire toucher du doigt la fulgurante beauté des mathématiques, la finesse de sa pensée, l'élégance de ses théorèmes qui atteignent sous sa plume le rang de chefs-d'oeuvre... Aujourd'hui mathématicien de tout premier plan, Edward Frenkel nous conte en parallèle son singulier itinéraire, en particulier comment, en butte aux pires discriminations, il quitta l'URSS pour Harvard à l'âge de 21 ans seulement. Une lecture réjouissante, qui achèvera de convaincre les amoureux des maths tout en transformant définitivement la perception des plus récalcitrants !
Biographie de l'auteur
Edward Frenkel est professeur de mathématiques à l'Université de Californie-Berkeley. Il défraya la chronique lorsque, titulaire de la chaire d'excellence de la Fondation Sciences mathématiques de Paris, il calligraphia dans un film la «formule de l'amour» sur le ventre de sa compagne.
Note de lecture Tangente
Une déclaration d'amour pour les maths
C’est sa relation passionnelle avec les maths que décrit dans ce livre le mathématicien Edward Frenkel : son premier coup de foudre pour les groupes de symétrie à 14 ans, son premier problème de recherche, qu’il résout pendant ses années d’études à Moscou, puis les suivants, jusqu’à sa participation au programme de Langlands, la « pierre de Rosette » des mathématiques (voir Tangente 149, 2012), qui devient la théorie de sa vie. Le livre lui est d’ailleurs en partie consacré. Il retrace également le long parcours de son auteur, depuis les premiers obstacles à sa carrière dus à l’antisémitisme en Russie jusqu’à sa consécration aux États-Unis.
L’ouvrage est surtout l’occasion de comprendre ce chant d’amour d’un mathématicien pour la vérité. Bien que certains passages soient parfois (très) ardus, chacun, quel que soit son niveau, peut y trouver des réponses, notamment à la question « comment peut-on aimer les maths ? ». Dès l’introduction, le lecteur est prévenu : « Les maths n’ont rien à voir avec ce que l’on enseigne à l’école. » La suite le confirme. Ce qui importe à l’auteur, c’est avant tout de montrer la façon de penser, le ressenti du monde, propres à ceux qui pratiquent les mathématiques. C’est aussi de militer pour que ce trésor de l’humanité puisse être partagé par tous. Il insiste sur ce qui rend cette discipline si particulière et si fascinante : elle semble mettre en lumière les relations cachées entre l’esprit humain et le monde physique.